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Le Beatus de Saint-Sever

Paris, Bibliothèque Nationale, Ms lat. 8878.

292 folios, 365 x 280 mm.

Outre le Commentaire de l’Apocalypse et le Commentaire de saint Jérôme sur le Livre de Daniel, habituels dans cette famille de manuscrits, on trouve à la fin de l’ouvrage la transcription de 12 documents - dont plusieurs faux - datés des années 963-1209.


 Frontispice. En acrostiche : Gregorius abba nobil[is] (fol. 1).

Frontispice. Détail (fol. 1).

     On ignore à quelle date ce Beatus est parvenu à la Bibliothèque de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, avant de passer dans la Biliothèque Impériale, puis Nationale. En revanche son origine ne peut faire de doute, car elle est clairement attestée : 1. par le Frontispice en forme d’acrostiche du fol. 1, célébrant le destinataire de l’œuvre, gregorius abba nobil[is], que l’on doit identifier avec Grégoire de Montaner, abbé de Saint-Sever de 1028 à 1072 ; 2. par l’importance que prennent l’église - eclesia sci severi - et le palais ducal - palestrion - de Saint-Sever, dans la Mappemonde des fol. 45 bis v°-45 ter.

 


Mappemonde (fol.° 45 bisv°-45 ter).


Mappemonde. Détail. Dans la Vasconia, l’Ecclesia et le Palestrion ducal (fol. 45 bisv°).

La référence à l’abbé Grégoire est une indication précieuse pour la datation de l’œuvre, que l’on peut situer au milieu du xie siècle.

     Il faut enfin souligner l’importance de la petite inscription qui figure sur la colonnette de droite de l’arcature de la Table généalogique du fol. 6 r° : Stephanus Garsia Placid[us] ads[scriptor ?], qui désigne certainement le scribe - et peut-être aussi enlumineur - principal.

 

 

 

 

Table généalogique II (fol. 6).

Détail de la Table II. Stephanus Garcia Placidus ads. (fol. 6).

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